Nous, les oubliées…

Cela fait un moment que cet article me trotte dans la tête.

Depuis quelques semaines, une vague de « miracles » traverse la blogosphère. Comprenez des grossesses inespérées. Beaucoup de ptits deuzièmes arrivés naturellement après une fiv, mais aussi des positifs avant fiv, des « je ne l’espérais plus » d’infertiles confirmées, bref toute la panoplie. On pourrait presque croire que l’infertilité a soudainement disparu et que, toutes, nous pouvons espérer un miracle.

Mais non.

Moi-même, j’ai participé un instant à cette vague (Et si …), pour finalement vivre une 5ème FC. Une grossesse naturelle après 5 ans d’essai, c’était trop beau…

Loin de moi l’idée d’accabler celles qui ont  la chance de vivre un tel miracle. Bien au contraire. Ce n’est pas parce que les autres souffriront que je souffrirai moins.

Pourtant, tant de réjouissances me renvoient forcément en pleine figure mon propre désarroi et réveille ce désagréable sentiment d’injustice. « Et pourquoi pas moi ? »...

ls oubliées

Comme j’essaye de ne plus trop regarder mon propre nombril, afin d’avancer, j’ai surtout pensé à toutes celles dont on ne parle plus, qu’on n’entend plus beaucoup.  Toutes celles qui sont restées les bras vides et qui taisent, à la longue, leur chagrin.

Moi, je ne vous ai pas oubliées et je voudrais vous laisser l’opportunité de témoigner ici, en com. De raconter votre parcours,  d’expliquer en quoi cela a bousculé/ bouleversé votre vie  (vous-même, votre couple, vos relations amicales, votre vie professionnelle..). Et surtout de pouvoir dire comment vous vous en sortez (ou pas) aujourd’hui. Sentez-vous libre de raconter ce que vous voulez, de faire court ou d’écrire une tartine.

Je ne sais pas si les com sont limités en mots. Si votre témoignage est trop long, envoyez-le moi par mail (mamzellefleurenpma@gmail.com) et je l’insérerai dans mon article avec grand plaisir.

Merci de faire circuler cet article. J’ai toujours pensé que la blogo avait un devoir de témoignage. Il ne faut pas laisser croire que la PMA aboutit pour tout le monde, il ne faut pas cacher qu’elle abîme, brise des couples et peut amener à la dépression.

Mais je ne souhaite pas uniquement faire l’étalage de toutes les souffrances possibles.survivre

Je veux aussi qu’on pense à  vous toutes comme celles qui, malgré les épreuves, sont restées debout et se battent pour s’en sortir. 

Comme je fais partie des oubliées, des restées à quai, je vais témoigner moi aussi.

J’ai décidé d’essayer d’avoir un 2ème enfant en 2013. J’ai vécu, dormi, mangé « PMA » durant 3 ans et demi, enchaînant 3 Fiv,  7 transferts et surtout 5 fausses-couches. Un vrai marathon. Une vie d’attentes, conjuguée au conditionnel (et si…), ou au futur (demain…)

J’ai eu la malchance de très mal supporter les traitements.  Tous. Outre les complications (torsion d’ovaire, hyperstimulation ovarienne), j’ai surtout eu la sensation de m’intoxiquer : Les hormones à haute dose ont déstabilisé mon humeur et détraqué mon corps. Je répare encore aujourd’hui les dégâts physiques ( migraines, vitiligo sur le visage, gencives bousillées…) et moraux (je n’ai pas retrouvé mon équilibre psychique)

Je me suis éloignée de pas mal de personnes en 4 ans et demi. Les grossesses des autres sont devenues insupportables et les maladresses répétées intolérables.

Mon couple a été très affecté. A ce jour, mon avenir amoureux est incertain, tant nous sommes loin l’un de l’autre avec mon compagnon. Lui n’a pas d’enfant, n’en aura jamais s’il reste avec moi. C’est une déchirure terrible entre nous. Je m’en sens responsable. De nous n’est pas né un enfant, alors la colère, la rancoeur semblent avoir pris la place.

J’ai beaucoup espéré et vraiment souffert des échecs. J’ai cru mourir de chagrin, vraiment.

Mon confiance en moi  a été mise à rude épreuve. La PMA nous fait nous sentir objet,  nous déshumanise. Je me suis sentie moins que rien, objet inutile, ventre stérile. Et j’ai pris presque 5 ans. 5 ans qui valent cher quand la vie vous renvoie que votre corps n’est plus bon à porter la vie.

J’ai surnagé professionnellement, pendant la PMA, collectionnant les arrêts maladie.

En un mot, je peux dire que la PMA a chamboulé toute ma vie…

Mais…. je suis toujours là.Debout. J’essaye de trouver un sens à toutes ces épreuves cumulées. Je me suis tournée vers le Reiki pour retrouver du calme, de l’apaisement.Je pratique quotidiennement et c’est mon « souffle de vie », ma bulle,  chaque jour.

Je suis moins sensible aux annonces de grossesse, mon ventre se tord toujours un peu dès qu’on parle du sujet, mais je m’oblige à me dire que chacun a son parcours de vie.

J’ai du mal à entrevoir un avenir heureux avec mon compagnon,  alors je me concentre sur le présent et j’oeuvre à retrouver confiance en la vie. Quoiqu’il se passe, je me persuade que cela ira.

Je me reconstruis ma confiance en moi, peu à peu. Grace à la musique notamment.

Je sais aussi que mon avenir professionnel est ailleurs, que je vais devoir travailler à une reconversion, car mon métier est devenu toxique, j’aspire à d’autre horizons.

Je veux croire que l’avenir sera plus doux, que tout cela prendra sens, un jour.

Mais je peux certainement écrire cela, car j’ai un fils de 11 ans 1/2, bien vivant celui-là, qui me porte chaque jour vers la vie. Et je mesure encore plus mon immense chance depuis que j’ai traversé tout ça.

Qu’en est-il de mon désir d’enfant ? Il est toujours là…Malgré les années et les échecs. Je sais que je vivrai avec mes petites ombres, mes « bulles de vie » pas nées.

Je réapprends à vivre au présent, et non plus à attendre un hypothétique avenir.

tu décides d'être

construire

119 réflexions sur “Nous, les oubliées…

  1. Très joli post Mamzelle Fleur! J’espère que tu ne m’en voudras pas pour mon commentaire, je ne fais pas partie des oubliées… Mais moi je ne vous ai pas oubliées. J’ai même des amies qui en font partie.
    Je savais que tu te relèverais, je te sens très forte. Je suis contente de te lire, de voir que tu as des projets, au niveau professionnel notamment. Quant à ton compagnon, il t’a choisie malgré les épreuves et j’espère que votre relation finira par s’apaiser et qu’elle retrouvera la force des débuts. Je t’embrasse.

  2. Je ne vous oublie pas, je pense à vous souvent, je me demande ce que serait ma vie si la chance ne m’avait pas sourit… j’aime à penser qu’elle serait belle quand même, différente mais belle.

  3. Pingback: Nous, les oubliées… – Tinkie veut un bebe

  4. Pingback: Les oubliées – Mamzelle Fleur | Vous avez perdu la recette?

  5. Bonjour Mamzelle Fleur. J’ai relayé ton post même si je pense que les Pmettes restées sur le quai ont déserté mon blog, ce que je comprendrais. En tout cas comme tu le dis le devoir de témoignage est présent et si cela n’aide ne serait-ce qu’une personne ce sera déjà ça.
    Je te souhaite que ton chemin de reconstruction se poursuive vers une vie certes différente mais heureuse.

  6. Coucou Mamzellefleur, ton article me parle beaucoup. J’ai hésité à commenter car, si je suis toujours sur le quai, il me reste encore quelques trains éventuels à ne pas rater… Mais je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, cette impression d’être inutile, la douleur de voir les autres réussir tout en se réjouissant que ça marche, la stagnation professionnelle par manque de forces pour attaquer frontalement cet autre combat…
    Ce qui m’est le plus douloureux au final, ce sont les personnes qui me disent d’y croire, que ça va marcher c’est certain, que je ferai une super maman, etc. Car s’il y a bien quelque chose qui est inhérant à la PMA, c’est cette foutue incertitude… et les statistiques, implacables. Non, tout le monde ne sort pas de la PMA avec un bébé dans les bras, loin de là…
    En tout cas, je pense aussi que tu es forte, et que nous sommes beaucoup à l’être finalement, même si ce n’est pas une qualité à laquelle on pense de prime abord. La réalité, c’est que confronté à de grosses merdes, il n’y a souvent pas d’autre choix que de finir par se relever, même quand le coup porté a failli nous atteindre définitivement…
    Je t’embrasse bien fort.

    • Bien sûr que tu pouvais commenter. Ce n’est pas réservé à celles qui sont au bout du chemin. L’incertitude est une des pires choses en pma, car on ne peut jamais savoir si nos efforts vont finir par aboutir. Je te souhaite bonne chance pour la suite, car je suis convaincue qu’il y a une grande part de hasard. Des bises

  7. Merci d’avoir une pensée pour nous, je n’ai pas envie de réécrire tout ce que j’ai traversé pour au final ne pas avoir l’immense chance d’être maman… Ma vie n’est pas une vie, la souffrance, le déchirement, le manque sont présents à chaque moment, et tout me rappelle que je suis nullipare !
    Merci, mais malheureusement rien ne peut compenser la perte de nos bulles d’espoir et le deuil que nous devons faire de devenir parents.

    • Merci pour la franchise de ton témoignage, aussi dur soit-il. La réalité est celle-là aussi. J’ai souvent dit « j’en crève de cet enfant qui ne vient pas ». J’espère de tout coeur qu tu trouveras de l’apaisement peu à peu, que ta vie se remplira d’autres belles choses, même si, évidemment, rien ne remplacera l’absence d’enfant. Seuls sont qui en ont peuvent y croire.Ose croire que ta vie sera plus douce demain.

  8. Pingback: Les oubliées – En attendant

    • De rien, c’est grâce à toi ! J’ai enfin repris mon clavier à la lecture de ton dernier post.
      Le couple malmené en pma, on pourrait en faire tout un article (ce n’est pas exclu d’ailleurs). Le sujet semble bien tabou et je m’étonne de lire si peu d’articles sur la question…Est-il si honteux de dire que le couple part à vau-l’eau quand, en plus, on est infertile ? Comme si la somme des échecs devenait trop indigeste pour être parlé. Pourtant, j’ai du mal à croire que tous les couples se rapprochent dans l’horreur de la pma, des deuils et de la douleur du manque d’enfant.
      Je croise tout ce que je peux pour ton prochain transfert. Plein de bisous

      • De mon point de vue ce n’est pas du tout un sujet tabou, et clairement mon couple a été très malmené par la PMA (j’ai déjà un divorce à mon actif plus ou moins directement lié à l’infertilité (en 2004 quand même), et peut-être un deuxième à venir…) – parfois je ressens un réel besoin d’en parler sur mon blog, mais je sais que Mr est susceptible de le lire (même s’il ne le fait que très très rarement) et qu’il le prendrait très mal; ça a déjà été l’occasion de grosses crises par le passé. Du coup je n’en parle pas – peut-être un jour sous forme d’article protégé.
        Mais non, il est évident que tous les couples ne se rapprochent pas dans l’épreuve de la PMA…

  9. C’est drôle, finalement assez peu de commentaires de celles et ceux restés vraiment les bras vides (pas d’enfant, pas de grossesse « aboutie », pas d’adoption)….d’ailleurs toi-même tu n’as pas les bras vides puisque tu as eu un enfant. Ceci dit je comprends parfaitement ton propos et ton parcours si douloureux. Je ne m’étendrais pas sur mon histoire, ceux que ça intéresse prendront le temps d’aller lire mon blog. Ce que je trouve admirable dans ton écrit, c’est de souligner Que non, la pma ça ne marche pas forcément. Et c’est exactement ce que je voulais faire de mon blog (mais je pense hélas que je n’ai pas atteint l’objectif que j’en imaginais à la base!hé la vie fait ce qu’elle veut/peut, et mon blog aussi! 🙂 ), et c’est aussi ce que je cherchais sur la toile, des femmes comme moi qui n’ont pas d’enfants et qui ont réussi à faire de leur vie une vie qu’elles jugent réussie, pleine, malgré ou grâce à l’absence d’enfants. Enfin, si je prends le temps de ce commentaire, c’est bien que ton article m’a fait réagir, donc….merci de l’avoir pensé, écrit et publié… ça fait certainement du bien de se rendre compte qu’on n’est pas les seules à vivre de telles périodes! Namasté.

    • Je découvre ton blog et je suis contente de constater qu’il y a des voix comme toi qui s’élèvent pour parler de la vie sans enfant. Car j’en connais peu(J’ai fait une catégorie « celles qui réinventent une autre vie », il y a 4 liens seulement…) Je crois que les noms et sous-titres de blog très explicites permettent plus facilement d’orienter les recherches google. Mais je ne suis sûre de rien.
      Je pense , en tout cas,que c’est un immense challenge de trouver le bonheur sans enfant quand on n’a pas choisi de ne pas en avoir. Et je suis infiniment admirative de vous toutes. Car il est toujours plus simple de trouver le bonheur à travers l’autre au lieu de chercher en soi, mais cela me semble bien plus fort au final d’explorer sa propre vie.
      Au plaisir de te lire

    • Ton témoignage est précieux pour moi car même si je suis sur le chemin de l’adoption j’ai dû faire face à des deuils difficiles…. et ce chemin est encore très long.
      Et je suis certaine que ton témoignage est précieux pour beaucoup d’autres qui n’osent pas toujours commenter mais te lisent.
      Et de par ta volonté et ta force trouvent un immense réconfort.
      Merci
      Namasté नमस्ते

  10. Merci pour ce billet qui me parle beaucoup. J’ai tendance à me considérer comme très chanceuse du fait de ma puce, mais clairement, ne pas avoir la famille rêvée est un déchirement et le « pourquoi pas moi? » en lisant les histoires de beaucoup d’autres dernièrement m’a traversé l’esprit plus d’une fois…
    Je n’arrive pas à répondre aux questions que j’ai ici ou là sur comment je vais – j’ai l’impression d’aller bien, mais je sais que ce n’est pas le cas en réalité. Envie d’en parler sur mon blog, mais je n’y arrive pas – alors merci pour tout ça.
    ❤ ❤

    • Je me suis souvent sentie illégitime dans la blogo car j’avais déjà un enfant. Pour autant, mon désir a toujours été immensément fort. J’ai vécu le drame d’une séparation violente et douloureuse alors que mon fils n’avait que 2 ans. J’ai espéré si fort pouvoir un jour vivre la parentalité dans la douceur et l’amour. Et j’ai soulevé des montagnes pour élever mon fils seule, me relever de l’anorexie, refaire ma vie .J’ai espéré que mon fils ne resterait pas enfant unique, que ma famille ne resterait pas bancale.
      Pourtant je dois m’y résoudre et je comprends infiniment le désarroi et la tristesse que tu vis, même si tu as la chance, comme moi, d’avoir un enfant.
      La clé de la sérénité je crois c’est d’accepter que notre vie se sera pas telle que nous l’avions imaginée.Des bisous.

      • J’ai aussi ce sentiment d’illégitimité car ayant un enfant. mais pourtant 3 ans d’infertilité, 2 fiv, 3 FC pour le deuxième, ce fut beaucoup de souffrances. Et la difficulté de tourner la page, continu à me rendre triste. Mais j’aime ta phrase sur ‘chacun son parcours de vie’ . C’est un parcours de vie différent que celui rêve que je dois accepter. Ce à quoi je pense souvent, ce sont aussi toutes ces hormones injectées à mon corps. Quels dégâts non détectables en plus de ceux apparents? Aurais des maladies dans le futur lié à ça? Personnes n’en parles vraiment mais ça laisse des traces physiques aussi, comme tu l’as écris d’ailleurs. Moi qui ‘faisait plus jeune’ j’ai vieilli physiquement et il me semble que ça c’est accéléré. L’age joue certes mais aussi les hormones je penses. la peu plus molle, grossir, corps déformé (j’y ai gagné une a « bouée »…)… le fait de rejeter son corps qui est infertile et de perdre cette étincelle de joie qui me caractérisait. Je ne ris plus autant moi qui était ‘reconnue’ pour mon rire et mon optimisme. J’ai perdu 3 étoiles , 3 espoirs et 3 petits morceaux de moi. Mais j’ai la chance d’avoir un rayon de soleil qui me fait remonter en surface quand je sombre, Mon couple a également survécu même et c’est aussi une énorme chance et peut être mon miracle. Parce que point de vue relation intime… bin libido à zéro pointé pendant un long long moment . Et encore maintenant….
        Voila un témoignage d’une pas vraiment oubliée par Dame Nature mais maltraitée par l’infertilité secondaire…
        Je te souhaites de trouver la sérénité et la joie sur le nouveau chemin que tu traces.

        • Je vois que ton chemin est similaire au mien. L’infertilité secondaire est une belle vâcherie aussi, car on part le coeur vaillant croyant que cela va encore fonctionner. Au début, je savais que ça risquait d’être long car j’avais déjà 40 ans , mais je n’avais jamais envisagé traverser autant d’horreurs et pour finir sans ce deuxième.
          On me rétorque sans arrêt dans mon entourage « mais tu as ton fils ! », c’est vrai , mais est-ce que pour autant je n’ai pas le droit d’avoir du chagrin, d’être en colère d’avoir souffert en vain, de me sentir abîmée ?
          je suis entièrement d’accord avec toi sur les conséquences à long terme des traitements. j’ai de grandes inquiétudes sur le risque accru de cancer notamment. Moi aussi mon corps semble avoir vieilli plus vite, perdu en tonicité. Et je garde deux plaques de vitiligo sur le visage qui ressortent à chaque premier rayon de soleil. J’ai donc gravé sur moi la marque de mon infertilité.
          Pour autant, je veux croire qu l’avenir sera plus rose, avec ou sans mon compagnon, que je vais trouver de l’apaisement.
          Je te souhaite toi aussi de retrouver de l’équilibre et ta joie de vivre.
          Je t’embrasse.

          • Même RALC ici. Mais ma psy de l’époque m’avait dit: ‘le nombre d’enfants ne change rien vous en voudriez un 4ième ou 5ième, le désespoir serait aussi grand’. Alors oui tu connais ta chance, mais tu éprouves une souffrance et cette souffrance est réelle point barre. Tu es forte car justement, tu essaies de te relever, tu te bats et j’espère que petit à petit ce combat sera plus facile et ton avenir sera plus rose. Bon courage. Je t’embrasse

  11. Bien sûr ton article me parle… à bien des titres d’ailleurs, pas que sur l’infertilité…
    Cette vague m’a fouetté le visage… je me suis rendue compte ces derniers jours que les « tags » sur l’infertilité se sont transformés en tags maman… la faille dans mon cœur s’est ouverte un peu…

    Je me sens en ce moment comme une fleur de pissenlit, seule sur une colline fouettée par le vent… j’ai perdu peu à peu mes petites aigrettes blanches… et pourtant je suis toujours debout, dégarnie, vacillante, mais là… Je suis en mutation, je me libère de toxiques peu à peu, vers une voie pro qui me plaît…. et malgré tout, ce n’est pas facile…

    je t’embrasse Mamzelle 😉

  12. Merci pour cet article, j’y pense très souvent moi aussi. A toutes celles et ceux qui se sont battus et qui sont restés à quai, malgré tous les efforts, les espoirs, les soutiens, les croisages… A déjouer encore et toujours les stats pour que la roue ne tourne jamais dans le bon sens… A voir les autres monter dans le train les unes après les autres… Les annonces de grossesse insupportables, les dents qui se serrent face aux remarques déplacées, les larmes qui coulent quand on se retrouve enfin seule… La douleur et la tristesse de ne pas avoir pu donner la vie, voir naitre un enfant qui aurait été un peu de nous deux, fonder une famille…
    Après 5 années d’espoirs déçus, 3 IAC, 5 FIV et 4 ponctions, et 0 grossesse… Je me raccroche à mon couple, à mes passions, et les larmes coulent moins souvent, même si la tristesse est toujours là, en arrière plan. Nous espérons toujours être parents, l’adoption nous redonne espoir, mais là encore le chemin est long et incertain.

  13. Un article très bien écrit qui résonne en moi. Je ne sais pas si je me considère comme faisant partie « des oubliées » mais je pense surtout qu’il est bon aussi d’apporter des témoignages pour dire que tout le monde ne ressort pas de la PMA avec un bébé dans les bras. D’autres parcours existent… Je pense aux mamanges, aux parcours où l’on fait moultes tentatives et où on doit dire « stop » parce que là, ça fait beaucoup… une nouvelle FIV ne nous est pas accordée… Bref, petit à petit, je fais mon deuil… nous finirons notre vie à deux mais malgré tout, c’est tous les jours que j’y pense… et si je suis là entrain d’écrire, c’est que tout ça n’est pas encore derrière moi quelque part…
    Avec zhom, nous essayons tout de même de voir le côté positif de tout ça… personne à s’occuper ; pas d’ado pour nous emmerd** plus tard… etc… bref, c’est pas évident tous les jours…

    • Ici aussi, on pratique le « on peut faire la grasse matinée et on pourra voyager », mais, pour ma part, je cherche plus à trouver des « compensations » qu’autre chose et je ne manque pas de rappeler que je n’ai pas choisi. Néanmoins c’est un réalité que cela laisse plus de liberté et que cela ouvre des possibles.
      Merci de rappeler que parmi les oubliées, il y a aussi des femmes qui ont mené une grossesse mais dont l’enfant n’est pas vivant. En pma, la proportion de FC et de naissances prématurées est plus élevée que la moyenne, car malheureusement on peut cumuler toutes les difficultés.
      Merci aussi de parler du choix d’arrêter la pma, choix particulièrement courageux et difficile. Quand le corps n’en peut plus, que la dose est trop forte et que le corps médical nous accompagne si mal dans ce long périple.
      Ton blog a t-il changé d’adresse ou l’as-tu supprimé ? car le lien ne fonctionne plus
      Je lis au travers des lignes que tu avances, que vous avancez à deux, mais qu’il faudra encore du temps.
      Des bises

      • oui, mon blog a changé d’adresse, je pensais que la liaison se ferait malgré le changement mais on dirait que non :
        voici la nouvelle adresse :
        http://noussansenfant.wordpress.com
        il est toujours en mode privé donc il faut me faire une demande pour être ajouté aux abonnés.

        C’est tout à fait ça… nous avançons à petits pas…

  14. C’est un bien bel article Mamzelle et tu as bien raison de souligner que la PMA ne garantie pas le succès, qu’elle blesse, qu’elle chamboule et que nous en ressortons différentes. Et qu’elle engendre parfois des deuils que nous sommes loin d’imaginer.
    Les miracles après la PMA existent et restent inexpliqués. Et l’on s’aperçoit que ce n’est pas pour nous, que nous sommes encore une fois les malchanceuses de la PMA.
    Tu as entièrement raison de penser à ces femmes qui se battent chaque jour pour apprendre à (re)vivre alors que les bras restent vides. C’est un combat douloureux et quotidien.
    Plein de bisous à toi Mamzelle et j’espère que de ton côté tu sauras trouver l’apaisement.

    • Toit, tu es un bien bel exemple de celles qui se battent. tu as fait le deuil de l’enfant biologique et ce n’est pas rien. J’attends avec impatience ton post sur LE coup de téléphone qui va changer votre vie.
      Ton propos est très juste : lire les miracles des autres c’est comme avoir la poisse deux fois. Etre sortie les bras vides d’un parcours éprouvant ET ne pas vivre de grossesse « miracle »(le fameux »si tu n’y penses plus ça arrivera… »).Avec l’horrible impression que la chance nous tourne vraiment le dos et que le sort s’acharne.
      L’apaisement, c’est mon objectif, c’est devenu vital, je n’ai plus le choix, mais c’est un beau challenge: réussir à être sereine, malgré tout.
      Tout plein de bisous Mouchette.

      • Merci Mamzelle… ❤️ C’est vrai, nous avons vécu le deuil de l’enfant biologique de deux manières différentes…
        Merci encore pour cet article, les témoignages sont forts, bouleversants. C’est tellement dur ce que nous avons vécu, de lire que le soutien est rarement là et que pour certaines leur couple n’a pas tenu.
        J’espère que tu continueras à nous donner de tes nouvelles. Je te souhaite plein de courage mais aussi de petits et grands bonheurs…
        De gros gros bisous.

  15. Je ne t’oublie pas moi!!! Je pense souvent à toi, Meme si je fais parti ( à mes yeux) de cette vague de miracle. Mais apres 7 fc dont une tardive, c’est encore tres fragile , je marche sur des œufs, tremble de peur que tout s’arrête et je prie sans cesse, chaque seconde pour que le miracle existe pour de vrai d’ici peu dans la vraie vie, en chair en os et surtout en vie.
    J’espère que votre couple sortira plus fort de ces épreuves et que cette tristesse et ce doute sur  » ses « ‘enfants potentiels s’effacent pour vous faire avancer tous les 2 vers une vie nouvelle. Une reconversion c’est super ça! Vers la musique? Je te souhaite que du bonheur!!!! En toi meme, en couple et en famille! Mais comment oublier ce désir qui est si viscéral? Alors que tu es encore jeune! Que tous les mois tu ovules! Je t’envoie des tonnes de bisouS et je te dis à très vite! 💗

    • Je te souhaite le meilleur pour cette grossesse, vraiment.
      J’avance pas à pas, en espérant que mon corps ne me donnera plus de faux espoirs, car ma dernière FC de septembre m’a plongée dans une colère noire.Je ne vais pas me reconvertir dans la musique, je n’ai pas de talent particulier, je fais cela par plaisir. Ma reconversion n’est pas du tout d’actualité, rien n’est lancé et je ne sais pas si mon idée est viable financièrement. J’ai juste compris qu’il faut que je m’éloigne du milieu où je suis depuis des années.Je t’embrasse.

  16. Très bel article Mamzelle, et je vais te le répéter, parce que promis au bout d’un moment ça rentre et ça fait du bien, tu es une personne très forte !
    Nous sommes de ceux qui ont quitté la PMA par la petite porte de derrière et sur la pointe des pieds, après un parcours bien trop long, bien trop dur, et un deuil terrible à faire. Malgré tout je ne nous considère pas encore (et espérons jamais) comme des oubliés, nous avons la chance que l’espoir soit encore là, grâce à l’adoption. Je nous considère chanceux aussi parce que la PMA aura eu beau abîmer, ô combien ! , nos corps et nos esprits, notre couple lui est encore debout.
    Mais s’il y a bien une chose dont je peux témoigner c’est de la violence ce ce parcours, l’horreur de se retrouver les bras vides, la douleur de voir les autres avancer, l’éternel sentiment d’être en décalage, l’impression parfois de ne pas vivre… La PMA nous passe à la moulinette, on en ressort jamais comme on y est entré.

    • « on en ressort jamais comme on y est entré »: tout est dit.
      Je connais toute l’atrocité de votre parcours et je croise pour que le processus d’adoption avance le plus vite possible et qu’un enfant vienne enfin combler votre très longue attente.
      Merci d’en remettre une couche avec ce beau compliment, j’ai souri en te lisant Promis, ça va finir par rentrer et je vais réussir un jour à me voir avec justesse.
      Bisous !

  17. Cela me rappelle un post que javais écris pour savoir où étaient les oubliées mais malheureusement bien que je tente de faire en sorte que les oublié(e)s soient entendus, j’ai eu très peu de retour ces derniers temps donc je prends le large car cela m’a affecté et mon endométriose ne me laisse plus de repos. Je t’embrasse affectueusement

  18. Je suis encore abonnée à qques blogs, peu d’articles arrivent… en lisant ton article j’ai fait un petit tour là où je ne vais plus depuis plusieurs mois.
    Pour sûr, lire les miracles, les petits 2ième, le bonheur lorsque nous sommes dans une situation difficile, non choisie c’est compliqué… accepter cette situation, vivre avec… retrouver le bonheur sans ce projet c’est un chemin très long et très douloureux…
    Je te souhaite sincèrement d’arriver à le retrouver ce bonheur en compagnie de ton fils et compagnon.
    Et merci de penser à elles… à nous…
    Je t’embrasse et te souhaite une très belle soirée

    • Oui la vraie difficulté c’est le non-choix, j ‘ai souvent dit autour de moi. Quand on me dit « mais tu as ton fils « , je reponds toujours « évidemment, mais ce n’est pas un choix qu’il soit enfant unique et mon chagrin est pourtant bien là « . Mais u es bien placée pour savoir que la vie ne fait pas de cadeau. Mais qu’elle est précieuse.
      Le chemin est long vers l’acceptation.
      Et toi, où en es-tu ?

  19. « Sous-marin Off »
    Coucou MamzelleFleur,
    Je ne sais pas si tu te souviens de moi, il faut dire que cela fait 2 ou 3 ans que je n’ai pas donné de mes nouvelles sur la blogo.
    Et bien je peux aussi témoigner de ce qu’est la vie des oublié(e)s, de celles et ceux qui se retrouvent les bras vides, de ceux qui n’ont pas été récompensés de tous leurs efforts.
    Six ans 1/2 d’infertilité ont rythmé notre vie de couple, sur 8 ans ce n’est plutôt pas mal lol. J’ai du coup l’impression de n’avoir vécu que ça avec mon mari. Nous n’avons pas eu le temps de profiter de nous.
    Nous avons débuté de suite avec des fivs (3 icsi et 1 imsi), qui se sont déroulées au total sur 3 centres de pma différents. Aaaahh…. nous en avons vu des médecins !!!!!!
    A la 1ère fiv (2013), j’ai dit ciao bye bye à mes sœurs qui m’ont bien prouvé qu’elles n’en avait que faire de ma personne. Au fil du temps, les amis et pratiquement tout le reste de ma famille a disparu aussi. Aucun d’entre eux (la famille proche j’entends) jamais, ne s’est intéressé un tant soit peu à ce que l’on vivait. Nous avons traversé tout cela SEULS. Je ne vois plus que mes parents… et pourtant durant tout ce temps mon père ne m’a jamais posé aucune question, jamais parlé de cette infertilité… JAMAIS !!! Concernant ma mère…il a fallu que je tape du poing sur la table à la 3ème fiv pour lui rappeler ce que l’on vivait. Je ne compte pas le nb de résultats de Bhcg que j’ai dû vivre seule (mon mari étant souvent absent pour son travail, parfois de longues semaines voire mois) sans que ma famille ne s’en préoccupe, ni même n’appelle.
    Les 4 fivs (8 transferts) n’ont absolument rien donné.
    Ah si…. une pilosité digne de l’homme des cavernes (sur le visage c’est très sympa), des angoisses extrêmes qui ont débuté à la 4ème fiv (peut-être dû à la prise de cortisone…) et qui ont duré deux ans (elles se tapissent pour le moment, mais je sens bien qu’un rien pourrait les déclencher à nouveau).
    Ah et je ne parle pas de la fiv double don à l’étranger que nous avons dû annuler la veille du départ pour cause de surdosage du traitement établi par la p*tain de clinique tchèque, qui m’a valu un endomètre à 19mm à 5 jours du transfert (1000€ d’acompte dans le c*l lulu).
    Nous devions avoir recours là, dans les mois qui viennent, aux IAC dont nous n’avions pas encore bénéficié. Mais après avoir fait comprendre à notre nouveau médecin que j’avais besoin d’une pause de 6 mois au moins, mon mari et moi avons décidé officiellement il y 5 jours que tout ce tralala s’arrêterait là !
    Je ne veux plus imposer à mon corps ces traitement à outrance. Va savoir d’ailleurs quels effets cachés tout cela aura t-il pu engendrer (ou pas je l’espère), mais je me pose parfois la question (parce que clairement il n’y a pas encore assez de recul pour avoir la certitude que ces protocoles sont « inoffensifs » à long terme.
    Bref après 6 ans 1/2, si on fait le bilan… Perte de ma famille, de toute vie sociale, d’estime de soi, de confiance en soi, de quelques milliers d’euros. Je n’ai plus confiance en qui que ce soit (hormis mon mari), mon empathie en a pris un sacré coup, la nature humaine me déçoit au plus haut point (pour ne pas dire me dégoûte).
    Je réalise que je ne serai très certainement jamais MAMAN, mais j’arrive à y voir des côtés positifs (ben oui faut bien sortir la tête hors de l’eau lol), on pourrait peut-être appelé plutôt cela des effets de consolation. A 40 ans, me dire que je vais continuer à avoir des nuits tranquilles (c’est pas rien hein ?!). Savoir que je n’aurai pas à m’inquiéter pour cet enfant (et oui les angoisses ne sont pas loin lol). Me dire que je vais pouvoir continuer à faire ce que je veux… quand je veux ! et que je vais continuer à avoir du temps rien que pour moi. Ne pas avoir à courir dans les rayons bondés du supermarché à chaque rentrée scolaire. Pas de réunions parents / profs lol. Pas de devoirs le soir. A nous les grasses mat’ !!!! Les vacances farniente !! Les grands voyages où tu te lève / mange / couche à l’heure que tu veux. Pas de colère à supporter. Pas de pipi au lit, pas de vomitos dégueu et de couches monstrueuses. Pas de mouche-bébé (ça me faisait flipper ce truc…beurk !!). Pas de fatigue extrême. Ne pas avoir à me censurer sur les gros mots lol. Mais surtout il n’y aura jamais DORA à la télé chez nous, et ça c’est le kiffe !!!)
    Je me suis faite à l’idée de ne vivre que tous les deux. Et ça ne me déplait finalement pas du tout. Par contre ce qui m’effraie, c’est que lorsque l’un de nous disparaitra, l’autre sera totalement seul, et ça, ça me fait de la peine.
    Pour en revenir à ta toute dernière phrase, c’est une réalité : on en ressort jamais comme on y est entré… On en ressort moins heureuse, on en ressort moins forte, on en ressort moins vivante, on en ressort moins pétillante, on en ressort moins belle, on en ressort moins riche. On en ressort en revanche bien plus REALISTE.

    A vous toutes les oubliées de la maternité, celles qui n’ont pas été récompensées, je vous embrasse bien fort !!!!
    MamzelleFleur, grand merci à toi pour ce message posté. Je te souhaites le meilleur, sincèrement. A vous toutes d’ailleurs.
    « Sous-marin On »

    • Comme ça me fait plaisir Pépette que tu sois sortie de ton sous-marin ! bien sûr que je me souviens de toi, mais plus de nouvelles et ton blog est protégé …J’ai la fâcheuse tendance par excès de protection de ne pas demander l’accès aux blogs qui deviennent subitement protégés car je crains les articles en « SA ».
      Je suis vraiment navrée que tes tentatives soient restées vaines,
      J’espère que tu parviendras à reconstruire ta confiance en toi. Je trouve que pour les femmes la pma est très destructrice de ce point de vue: les échecs répétés nous rabaissent terriblement, nous renvoie l’inutilité ou pour le moins l’incapacité.
      Quant aux traitements, j’ai la même inquiétude que toi et je ne crois pas que tout cela soit inoffensif et sans effets néfastes. Mais là encore, sujet tabou et curieusement il ne semble pas y avoir d’études à ce sujet. Comme je l’ai dit, je me sens « intoxiquée », je songe d’ailleurs à aller faire un jeûne d’une semaine pour nettoyer mon organisme que je sens encore « empoisonné ».
      Au final, je retiens que tu sembles assez sereine sur ton avenir et c’est vraiment chouette que tu laisses un témoignage en ce sens.
      Car, oui, une vie sans enfant est une vie plus libre (je m’en rends compte quand mon fils est chez son papa) qui peut être magnifiquement belle et épanouissante. Plein de bisous (et sors de ton sous-marin de temps en temps pour donner de tes nouvelles !)

      • Que de vérités dans ce témoignage, deux choses que je n’ai pas évoqué dans le mien : les suites sur la santé qui sont un grand mystère …. et les surprises inattendues pour ma part comme je l’ai évoqué et oui un jour quand l’un des deux part et que l’autre se retrouve seul, j’y ai pensé car je n’ai plus ma soeur malheureusement et mes parents alors oui je serai seule si cela devait arriver et c’est angoissant. mais une chose est sûr également la liberté que nous avons nous la payons un prix si cher …

  20. Pingback: Nous les oubliées  | Boule de Mousse

  21. Je me reconnais énormément dans ton témoignage. Dès que j’ai un peu de temps j’essaierai de mettre des mots sur ma /notre vie après la pma avec cette absence d’enfant. …absence plus ou moins difficile à vivre. …qui est souvent un manque

    • Merci d’être passée par ici et tant mieux si mon témoignage te parle. ça me permet de découvrir ton blog.
      Mettre des mots cela a toujours été thérapeutique pour moi.Je serai heureuse de lire ton prochain article.
      Bises

      • Je ne vais plus trop sur les blog des pmettes. ..ma manière à moi de me protéger. Et je n’écris plus beaucoup d’article sur mon blog « bébé restera un rêve » car j’ai besoin de faire une coupure pour avancer.
        J’ai donc créé mon deuxième blog sur mes réalisations manuelles ou culinaires.
        Mais pas beaucoup de temps pour publier et je n’ai pas d’ordinateur donc depuis le téléphone c’est un peu plus compliqué.
        Concernant la vie qui doit continuer malgré ces bras vides (qu’on soit nullipare (quel mot horrible et moche) ou qu’il y ait déjà un enfant dans la famille) voici un très bel article dans lequel on se reconnaîtra toutes et tous suite aux échecs de la pma….
        http://www.mamanvogue.fr/temoignages-faire-deuil-dune-famille-nombreuse-tant-esperee/

        Pour mon histoire perso et ce qu’a vécu et subi mon couple j’ai fait quelques articles sur mon blog. Je vais essayer d’en mettre un plus récent. Nous avançons toujours ensemble. Des hauts et des bas. Tout de suite c’est plutôt vers le haut. Peut être aussi parce que je reprends un peu confiance en moi et que je m’affirme plus dans mon couple.
        Bises à toutes

        • Je confirme « nullipare » est un mot vilain. c’est bien que tu te sois investie dans la création, c’est sûrement ça qui t’aide aussi à reprendre confiance en toi. Tant mieux si cela va plutôt bien avec ton conjoint en ce moment.
          Merci pour le lien. Bises

  22. C’est dommage que tu ne me lises pas car mon cheminement est trop long pour être exprimé en commentaire. Je te lis régulièrement sans pour autant être abonnée pour savoir comment tu t’en sors, j’ai suivi ton histoire depuis le début. Je te souhaite de trouver la paix et la sérénité. Je ne me sens pas oubliée, je suis juste autre. Bises (mavieatattendre.wordpress.com)

    • Si je te lis ! J’ai compris que tu étais heureuse en couple, épanouie et que ton corps ne faisait trop souffrir d’où ton opération. Mais je suis admirative de ton cheminement.
      Le mot « oubliée » est peut être mal interprêté. J’ai choisi celui-là pour marquer un peu les esprits, car on entend beaucoup la voix de celles qui réussissent à devenir mères et de moins en moins les autres. Je voulais leur/ nous redonner une place, c’est tout.car je sais que plus d’une souffrent en silence, se sentent de moins en moins légitimes sur la blogo.
      « Je suis juste autre », quelle belle façon de dire qu’on peut être heureuse même après la pma.
      Bises

  23. Juste un grand merci pour cet article. Je ne fais pas encore partie d’une catégorie ou de l’autre, étant toujours dans le parcours, mais je voulais te dire que je ne pense pas à toi/vous comme une/des « oubliée(s) ». Au contraire, souvent, je me demande ce que vivent et ressentent les personnes dont j’ai dévoré les blogs pendant ces insomnies, et dont les billets se raréfient avec le temps. Elles sont peu nombreuses, les démarches comme la tienne, de faire un bilan d’un parcours qui ne s’est soldé pas une réussite, et de ce qu’il a charrié comme conséquences négatives, comme « efforts » non récompensés. Alors juste merci pour ce témoignage. J’espère que ce bilan se fera moins lourd, pour toi, au fil du temps. Et même si on ne se connait pas, je t’embrasse fort.

  24. Bonjour,
    mon conjoint et moi faisons partie de ces couples qui sortent de la PMA les bras vides. Après 8 ans 1/2 d’attente, 6 IAC, 4 FIV, de nombreux TEC et 2 fausses couches nous avons finalement décidé d’en rester là. Je suis passée par de très nombreuses phases (colère, dépression, jalousie…) mais aujourd’hui je vais bien. Je pense que c’est le yoga qui m’a appris à aimer ma vie telle qu’elle est. Il y a une citation que j’affectionne beaucoup : « la vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie ». C’est ce que je fais aujourd’hui, j’essaye de capter tous les petits plaisirs qui peuvent se présenter chaque jour. Nous avons toutes et tous des orages et des tempêtes à affronter que l’on soit maman ou non, chacun fait au mieux avec tout ça. Evidemment j’ai encore des « coups de moins bien » mais rien à voir avec ce que j’ai déjà pu vivre. J’arrive même aujourd’hui à me dire que je suis contente d’avoir vécu tout ça car c’est tout ce chemin et toutes ces difficultés qui m’ont permis d’être qui je suis aujourd’hui et qui m’ont fait découvrir de nouvelles choses que je n’aurais pas cherchées sans cela. Chacun a sa propre histoire et voilà un petit aperçu de la mienne. En tout cas merci à toi et à vous toutes avec vos blogs que j’ai longtemps suivis.
    Rodiepup.

    • Quel beau témoignage ! Merci infiniment. Je ne suis pas surprise que le yoga t’aide car je crois en toutes ces pratiques qui amènent à se recentrer sur la conscience de soi et aident à s’aimer.
      Tu sembles avoir accepté et trouvé un nouveau chemin de vie empreint de paix. Que la vie te soit douce.
      Je t’embrasse

  25. Bonjour, cet article est arrivé au  » bon moment  » de ma vie, suite à 3 fiv, 6fc, 8 transferts, des ovaires polykystisques, des polypes sur l’endomètre, un homme vaillant, c’est le mot de la fin de mon mariage, tout ça nous a detruit, m’a détruit.
    Merci pour cet article qui me fait me sentir moins seule bien qu’on ai toute une situation différente on en est toutes au même point, sans enfants …

  26. bonjour, tes écrits sont tellement similaires à notre histoire.
    En raccourci notre histoire : 2010 mon horloge biologique tournant de plus en plus vite, nous décidons de nous lancer ! la grande aventure …. mais rien ne vient et premier examen, on découvre des failles … première FIV en 2013, grand espoir et à mesure égale grand désespoir quand cela échoue. j’ai tout essayé avec l’énergie du désespoir : acupuncture, sophrologie à chaque FIV, massage kiné, ostéo, magnétiseur, shiatsu … groupe de parole avec la gynéco … bref tout ça pour 6 FIV…. et une seule grossesse qui s’est soldée par une FC déclenchée car oeuf clair. Les 2 dernières ont été encore plus dures à vivre. Tout s’est arrêté en mars dernier, un point final qui laisse un vide inimaginable quand on ne le vit pas. Ma vie que j’imaginais pleine d’enfants ou au moins un, ne sera jamais remplie que par un grand vide.
    Comment faire pour survivre et se donner envi de continuer ? comme toi, je me suis dit que je devais changer de travail, ce que j’ai fait en aout, un boulot qui me prend toute mon énergie, qui m’empêche de ruminer …. quant à ma vie perso, on se soutient avec mon homme même si je pense que nos attentes n’étaient pas tout à fait les mêmes. Mon besoin d’être maman m’est parfois insupportable, je ne supporte plus aucun reportage concernant les enfants, idem pour les amies qui tombent enceinte, vraiment trop dur … je comprends tellement tout ce par quoi tu passes.
    On se sent parfois si seule, un vide à l’intérieur comme à l’extérieur, un sentiment d’incompréhension et d’injustice. Toutes ses procédures d’une brutalité morale sans nom, se font bien souvent sans soutien psy ce que je trouve ahurissant. Depuis le mois de mars pas un coup de fil du centre qui me suivait, ma gynéco est formidable mais pas un signe non plus. En plus de ça la préménopause qui arrive doucement sûrement dû à tout ces traitements. Je me sens vide, et vieille ! je suis passée directement de femme pouvant concevoir un enfant à femme au seuil de l’automne.
    Le temps d’une vie est tellement court quand on passe des années à attendre … maintenant il faut VIVRE. Avec nos peines et nos manques, faire avec, continuer à se battre pour trouver un peu de bonheur dans les petits détails de l’existence …. bon courage à toi ….

    • Bonjour Karinette 45
      Je comprends tout à fait ce que tu ressens l’ayant vécu un an avant.
      Petit à petit on arrive à revoir des enfants, on arrive à moins serrer les dents aux annonces de grossesse, des naissances…..mais parfois on n’y arrive pas. Ce vide est toujours là. Ce sentiment de ne pas être totalement femme, d’avoir été incapable de fonder une famille reste. Je me bats contre moi même pour avancer, pour reprendre confiance en moi et accepter mon corps que je n’aimait déjà pas trop avant à cause de surpoids mais que je me suis mise à détester après tous ces échecs.
      Je vais essayer de mettre un commentaire avec mon vécu et comment j’ai vécu tout cela et ce par quoi est passé mon couple.
      Il faut être patiente. On se construit différemment, malheureusement nous n’avons pas trop le choix la nature a décidé pour nous. A nous d’essayer de trouver une autre forme de bonheur.
      Souvent je me dis que nous arrivions à être heureux tous les 2 avant ce parcours vers la parentalité. ..maintenant il faut qu’on continue d’être heureux ensemble en construisant une famille à 2 et non à 3 voire plus. Notre famille sera donc nous 2 et nos parents, mes soeurs (chéri est fils unique), mes beaux-frères, mes neveux et nièces, nos amis, leurs enfants (dont certains sont nos filleuls)….
      C’est un cheminement qui est long je ne te le cache pas. Mais nous avons tous une capacité à vivre et survivre qui peut nous surprendre. La vie nous interdit certains bonheurs il faut donc réussir à apprécier tous les autres et en se créer des moments de bonheur.
      Bises

    • Merci Karinette pour ce courageux témoignage à coeur ouvert. Tes mots résonnent en moi: brutalité, ahurissant, incompréhension , injustice.
      Je te rejoins aussi quand tu parles du silence du corps médical.Mon gynéco non plus n’a pas pris la peine de me contacter au dernier échec (4eme FC): Rien, silence radio. Comment ne pas se sentir minable, insignifiante ?
      J’espère, même si cela ne remplacera jamais un enfant, que tu finiras par réussir à remplir ce vide d’autre-chose, que tu retrouveras de l’apaisement. Des bises

      • concernant le silence du corps médical, c’est une chose que je ne comprends pas, nous ne sommes en fait qu’un numéro de dossier. Ils devraient réellement revoir leur process de suivi car pour nous la fin des FIV n’est pas une fin définitive, il nous faut du temps, les questions continuent de traverser les esprits, les corps continuent de travailler, le chemin est encore long. J’en parlerai la prochaine fois à ma gynéco pour voir sa réaction.

  27. Je fais partie des « chanceuses » qui ont eu un enfant grâce aux FIV (pas de bébé miracle ici faut pas déconner 😉)
    Mais je voulais juste rebondir sur l’effondrement possible du couple. A un moment donné, juste avant que ça marche pour nous, mon mari et moi nous sommes demandés sérieusement si nous pouvions rester ensemble. Ces moments (en plus de la détresse vis à vis des échecs pma) ont été très durs à vivre. Je me souviens de la douleur, du vide que j’ai ressenti…
    Ça fait un peu pompeux de dire ça mais notre fille a sauvé notre couple et nous a renforcés, la pma a failli le détruire.
    Donc effectivement tous les couples ne se renforcent pas dans les épreuves, il ne faut pas se sentir coupables de cela, ce n’est pas spécialement « anormal », juste humain.
    Je suis néanmoins émue et heureuse de savoir que certains couples ressortis les bras vides de la pma ont tenu bon et trouvé leur équilibre. Courage à tous.
    Bises

    • Ton témoignage est très explicite, merci.
      Le vide de l’absence d’enfant peut finir par prendre toute la place dans un couple. Ce vide créé à la longue un fossé difficile à surmonter. Et la séparation n’est jamais loin si on n’arrive pas à retrouver un projet commun.
      Et quand le chagrin, la culpabilité et le manque d’estime de soi s’en mêlent, cela devient un vrai défi de refaire des projets.
      Profitez bien de votre vie à 3. La bise

  28. Je prends enfin le temps pour apporter mon témoignage.
    Je fais partie des « oubliées ». Oubliée par dame cigogne, oubliée par le corps médical car une fois la pma terminée c’est silence radio et aucun suivi…mais pas vraiment oubliée de la blogosphere (j’ai d’ailleurs reçu un petit message très gentil d’une pmette qui suit mon blog et dont je suis le sien)
    Notre parcours est assez classique. Rencontre tardive avec chéri, envie de fonder une famille bien avant que nous ne soyons ensemble (j’ai toujours pensé que je me marierai et que j’aurai 2 enfants….à 45 ans rien de tout cela). Au bout de 2 ans de vie de couple on se lance dans ce projet de famille….à l’époque nous ne nous voyons que les week-end et vacances car nos boulots font que nous sommes à 250 km l’un de l’autre ….le milieu médical dit que je ne tombe pas enceinte car on se voit peu donc on ne doit jamais être dans la bonne période. …au bout d’un an on me demande de suivre ma courbe des températures. ..3 mois après courbes parfaites avec pic ovulation bien visible….j’insiste donc car l’horloge tourne et mon cerveau me dit que mes antécédents médicaux ont peut être eu un impact malgré ce que m’avaient dit les médecins à l’époque (à 24 ans opération du cancer du côlon, péritonite avec abcès sur une trompe une semaine après, ileostomie pendant 5 mois et chimio pendant 6 mois)
    J’ai finalement réussi à avoir une ordonnance pour une échographie. …suspicion d’endometriose. …vite rdv avec une gyneco spécialisée….pour elle pas d’endometriose mais risque de trompe abîmée à cause de la péritonite ….1 hysterosalpingographie le résultat tombe : les 2 trompes sont totalement obturées et j’ai des hydrosalpynx qu’il faut opérer avant de lancer la pma….nous sommes déjà en juin 2013 soit 2 ans après arrêt pilule.
    Octobre 2013 début pma où on.nous dit que notre cas est super simple….mars 2016….Fin de la pma….4 ponctions, je ne compte plus le nombre d’ovocytes ponctionnés, le nombre de potentiels mini nous à j3, le nombre de transfert et donc autant d’espoir. …et toute cette tristesse à chaque échec avec cette douleur qui nous déchire le ventre à l’annonce de l’ultime échec. . . . pleurer toutes les larmes de son corps, recroquevillée sur le sol, me tapant sur le ventre qui n’a jamais voulu accueillir ces mini nous….
    Et pendant la fiv notre couple au début très soudé, rempli d’espoir et du bonheur de se lancer dans ce parcours pour être parents….et au fur et à mesure des échecs monsieur se détache un peu plus, s’investit moins, ne parle plus à mon ventre quand il y a les transferts. Nous avons de plus en plus de mal de parler de tout cela, à chaque tentative nous nous prenons la tête, cela devient conflictuel, nous avons du mal à nous comprendre. …ce détachement de monsieur était peut être une façon pour lui de se protéger, il ne voulait plus se raccrocher à ces espoirs pour toute cette déception
    Quand l’annonce du dernier échec à été faite il était en déplacement. J’ai du lui annoncer par téléphone. ..puis les jours suivants silence (ni message ni appel et il ne me répondait pas). Quand enfin il daigne me répondre il me dit qu’il a besoin de réfléchir, voir s’il est capable de continuer notre vie sans risquer un jour de me reprocher l’absence d’enfant. …moi qui culpabilisant beaucoup d’avoir été incapable de lui avoir donné un enfant ces mots furent terribles. …
    Cela fait donc maintenant 1 an et demi. Nous sommes toujours ensemble mais plusieurs fois nous avons failli nous quitter. Lui très exigeant, moi n’ayant plus aucune confiance en moi, me détestant. …je me suis lancée dans la cuisine (j’ai toujours aimé cuisiner et c’est ma façon de dire aux gens qu’ils comptent pour moi)…mais cela ne suffisait pas à me sentir mieux ….
    J’ai eu la chance d’avoir toujours été très soutenue par ma famille et mes amies. Toujours là quand j’avais besoin et même si je n’avais pas conscience que j’avais besoin d’eux.
    Au départ je ne pouvais pas voir des enfants ou des couples avec des jeunes enfants….j’ai beaucoup appréhender la première fois que j’ai revus mes neveux et nièces après l’échec final…mais je ne voulais surtout pas ressentir un rejet envers eux….ils sont ma.famille, ils sont adorables, ils comptent beaucoup pour moi donc ma non maternité ne devait pas m’empêcher de continuer à les aimer
    Petit à petit j’ai réussi à revoir des enfants et des familles. Les annonces de grossesse ne sont toujours pas évidentes à accueillir avec un grand sourire même si j’en suis contente pour eux…je pense que cette sensation d’être restée sur le quai restera.
    La confiance en moi reprend petit à petit mais mon corps refuse de perdre du poids…j’ai même tendance à continuer à en prendre. Il va falloir que je me reprenne en main. Dans 2 semaines je vais savoir si jai ma mutation pour travailler dans la même ville que mon foyer (depuis 3 ans je m’étais rapprocher puisque travaillant à 1h de chez moi donc grâce au train je rentre tous les soirs….mais le corps est fatigué de ce rythme…partir de l’appartement à 6h50 pour ne rentrer au mieux qu’à 18h30). Si j’ai ma mutation je vais voir pour faire des activités physiques, prendre des cours d’aquaphobie et reprendre des rdv médicaux pour faire un bilan et un suivi…car tous ces traitements ne sont peut être pas sans effet….est ce que nos ovaires ont retrouvé un rythme normal ? N’y a t il pas des risques de développer des kystes ? Et ma mère s’inquiète pour les risques de cancer du sein. …à ce niveau là il y a 2 discours : les spécialites qui disent que les traitements fiv entraînent chez certaines femmes le cancer du sein et ceux qui disent que non….la fille des voisins de mes parents est décédée il y a quelques mois d’un cancer du sein. ..elle avait suivi un parcours pma et été sortie comme beaucoup par la petite porte….donc il ne faut rien négliger.
    Voilà pour mon témoignage. Perso je vais moins souvent sur les blogs des pmettes cela me protège car toutes ces annonces de positif ne sont pas toujours évidents à lire…et j écris moins d’article car je prends un peu de distance avec ce parcours, en m’en éloignant un peu j’avance un peu plus. C’est ma manière d’avancer. Et je fais de la cuisine et des petites réalisations manuelles, et j’essaye de prendre soin de mon couple, mais en m’affirmant plus….
    Je vous embrasse toutes et pense bien à vous même sI je ne vais plus trop sur les blog…j’y vais de temps en temps , je rattrapeon retard quand je sais que je suis capable d’assimiler toutes ces info.
    Bon week-end

    • Un grand merci Kalifra d’avoir pris le temps d’écrire cet émouvant témoignage . J’espère vraiment que la vie va t’apporter un peu de douceur. Je retiens que ta famille et tes amies sont là pour toi, que tu n’es pas seule. Et qu’il y a aussi des enfants proches de toi à qui transmettre ce qui te tient à cœur.
      Tu as des projets donc tu es sur la bonne voie. Tu nous donnes le lien vers ton blog de cuisine ?
      Quelle merveilleuse façon de dire aux autres qu’on les aime.
      Je t’embrasse .

      • Désolée je ne peux pas m’empêcher une petite réflexion devant cet émouvant témoignage : rien ni personne ne peut te reprocher de ne pas avoir pu donner naissance à un enfant… Les mots de ton mari ont été très durs, on ne peut pas en vouloir à quelqu’un d’avoir un problème de santé ! Certains ne pourront pas accepter de vivre sans concrétiser leur « rêve » de famille, il faut avoir l’honnêteté de le dire et assumer pour respecter l’autre, là où d’autres pourront trouver un équilibre de vie et d’autres projets avec le temps de se reconstruire.
        Je vous souhaite le meilleur en continuant d’être entourée par votre famille et amis compréhensifs, c’est un vrai pilier de vie.

  29. Ma jolie fleur.. Je pense très souvent à toi et je suis désolée d’apprendre qu’un nouvel espoir t’a été arraché.. Je ne peux pas imaginer ce que tu vis aujourd’hui. Tu ne seras peut-être pas la mère que tu rêvais d’être mais tu es un très jolie personne. Je t’embrasse.

    • Merci Mishqui pour ce doux message. Depuis qu’on se suit toi et moi via les blogs, tu as eu 1 enfant et tu vas à nouveau donner la vie. Moi je suis restée sur le quai en compagnie de mon fils qui devient grand. Pourtant je me souviens de nos échanges sur les cloisons utérines et mon fol espoir pour le dernier transfert de te suivre dans le train après mon opération.
      Ainsi va la vie. Chacun son chemin. C’est juste moins simple quand on est celle qui prend le chemin le plus raide. Je te souhaite plein de bonheur.

  30. Juste un mot pour te dire que je ne t’oublie pas. On s’est suivi de près plusieurs fois… Je ne peux qu’imaginer la douleur, la colère devant les récits bloguestes, je me suis fait la réflexion que les articles milk devaient être bien blessants pour beaucoup. Je te souhaite l’apaisement, la sérénité et de jolis moments de bonheur
    En tous cas merci pour ce joli article

    • Je suis touchée. Nos routes se sont séparées, c’est ainsi. Mais je suis heureuse que tu ne sois pas restée à quai comme bien d’autres. J’avance un peu chaque jour , je remplis ma vie d’autre chose mais je serai à jamais marquée. De gros bisous

  31. Pingback: On fait suivre... - Let it Be

  32. Punaise oui les deuils de projet d’enfants ne sont pas des moments faciles. C’est une descendance qui se joue, la transmission, le fruit de l’amour d’un couple. Moi aussi la PMA et les échecs successifs m’ont fait très mal, j’ai eu tant de peine et tant de larmes ont été versées suite à mes échecs de FIV. J’ai compté 9 embryons et aucune accroche.
    Aujourd’hui je suis maman d’un petit gars, une maman adoptive et un fruit de notre amour car notre bébé grandit par nous et à nos côtés. J’ai tellement été heureuse d’être maman et j’ai tellement eu peur de ne pas l’être que je comprends tout le désarroi qu’on ressent. J’écris sur mon blog pour parler de la spécificité de la parentalité adoptive enfin certains points car à son âge on a pas encore tout déballé. Je pense que ça peut aider les personnes en attente. Pas de happy end PMA mais une merveilleux happy end par un autre chemin. Hier on se disait avec mon mari « si on te disait que tu pouvais changer quelque chose dans ta vie tu le ferai ? Bé non parce qu’on est ses parents. au départ j’avais dit avec ne pas me faire opérer d’un kyste dès le début mais alors lui ne serait pas mon fils.
    Je suis en paix avec la PMA mais j’ai voulu avoir un deuxième enfant. Cet échec très récent m’a mis un coup sur la soirée puis voilà, je la connais ma chance. Je mesure aussi que cet enfant est celui de mon couple , que mon mari est papa. Toutes ces circonstances, nos parcours différents, notre recul ou notre peine n’ont donc pas les mêmes intensités.

    • Merci de venir témoigner ici de l adoption . Tout le monde ne peut/ veut s’y lancer car c’est une route bien différente et il faut avoir encore l’énergie de ce combat là. On me rétorque souvent” pourquoi vous n adoptez pas? “ : parce que cela n’a jamais été notre projet, que je suis trop vieille pour me lancer dans une procédure d’au moins 7 ans. Tout comme la PMA, beaucoup pensent que c’est la solution magique.
      Toi aussi tu dois accepter le fait d’avoir un enfant unique… les deuils successifs nous apprennent à savourer ce que nous avons.

  33. 13 ans d’amour, 7 ans d’essais bébé, découverte d’une malformation, 5 ans de PMA, 5 FIV (dont 1 en Espagne), 11 embryons transférés et rien… pas l’ombre d’une réponse.
    C’est le résumé de ma vie ces dernières années.
    Jamais je n’aurai pensé en arriver là. Jamais je n’aurai pensé faire partie de celles qui restent sur le quai et aujourd’hui encore j’ai du mal à y croire. L’espoir est toujours là, je ne peux pas croire que nous n’y arriverons pas, pourtant la peur et l’angoisse m’envahissent désormais car je vois la fin du parcours arrivé…

      • Le rendez-vous avec Hope, c’est jeudi. Tellement stressée que j’ai appelé vendredi pour être sûre qu’ils ne m’avaient pas oublié et que le rdv était toujours d’actualité. Sinon ça peut aller. J’ai toujours du mal à me réjouir de la grossesse de ma BS. Son écho est samedi. Nos parcours bien différents vont désormais se chevaucher… et ça me fait peur.

  34. Merci d’en parler… Je suis admirative des couples que je croise pour lesquels l’attente de l’enfant n’a pas donné d’enfant. Et qui malgré leur souffrance dégagent une énergie et une lumière.

  35. Je suis tombée sur ce post et j’y suis restée scotchée.
    Je ne suis pas seule !!
    Je fais le tour de pas mal de blog mais je ne trouve pas souvent ma place car soit le 2ème est arrivée et le dénouement est heureux et tans mieux c’est porteur d’espoir, soit ce sont des blog de nullipart et je me sens illégitime car j’ai la chance d’avoir une princesse après presque 5 ans de PMA – 6FIV et 1FC.
    Alors MERCI pour ce post. Merci de parler de ce second qui ne viendra pas et qui laisse de la souffrance, des traces psychologiques, physiques, alors que tout le monde nous dit de « juste » profiter du premier et de la chance que l’on a eu déjà une fois.
    MERCI !

    • Merci Tweety pour ton com. J’ai toujours pensé que mon blog avait pour but de témoigner, au delà du fait de me donner la possibilité de m’exprimer librement et de mettre des mots sur m douleur. Alors, tant mieux si mon parcours chaotique et difficile peut aider d’autres femmes. Tant mieux si tu te sens moins seule.
      Non, le désir d’un second enfant n’est pas moins fort ,ni moins légitime.
      Mon désir ne s’est Jamais éteint et j’apprends à vivre avec le manque de ce deuxième enfant tant espéré. D’ailleurs une partie de moi y croit toujours, même si c’est irrationnel.
      J’espère que tu trouveras la ressource en toi pour accepter et aussi pour répondre à ceux qui te somment d’ être réjouie d’avoir un enfant. Et en oublient vite qu’on peut avoir un trop plein d ‘amour à donner et l ‘envie de ne pas avoir un enfant unique.
      J’espère que tu trouveras la voie de l’apaisement.

  36. Bonjour, je viens de découvrir ton blog. Ton article me parle vrai.
    De mon côté, 4 FIV, une hyperstim (5 jours d’hospi quand même), une bonne dose d’effets secondaires, une suspicion de cancer du sein dû aux hormones… et puis non, après scanner.
    J’ai été objet médical, regardée au plus profond de mon intimité (et ce n’est pas une image…) par la moitié du corps médical de la région, ainsi que les internes qui ne se présentent même pas avant de jeter un oeil…
    La PMA m’a coupée de moi-même, le couple a morflé, mais par chance nous avons fini par nous retrouver, et par prendre la décision la plus difficile de notre vie, mais immédiatement soulageante.
    Nous avons stoppé les traitements depuis novembre 2016, après un score imbattable de 22 ovocytes et… 0 embryon.
    Je reconstruits pas à pas depuis, je me répare, qu’importe le temps qu’il me faudra, mais je vais déjà bien mieux!

    Et puis… comme nous ne tenions pas tant que ça à transmettre nos gènes, mais par contre nous n’envisageons pas de ne pas être parents, nous nous sommes tournés vers l’adoption. Nous vivons depuis une merveilleuse aventure, et laissons nos échecs au passé. En attendant de rencontrer notre futur!

  37. Merci Mamzelle Fleur pour ce magnifique article que je découvre un peu tard… j’espère que les oubliées seront bientôt plus entendues et visibles, pour s’entraider et laisser entrevoir une possibilité de vie heureuse malgré l’échec du projet d’enfant.

N'hésite pas, laisse-moi un ptit mot